Thierry Dalla Longa fait briller le sud-ouest à Deauville !
Thierry Dalla Longa à Deauville.
Douze investisseurs, tous chefs d’entreprise du Sud-Ouest ne connaissant pas les chevaux, se sont réunis autour de Thierry Dalla Longa depuis quelques années. Ils ont eu la joie de vendre une fille de Sea The Stars, déjà nommée Star of Saints, pour la somme très importante de 240.000 € à l’américaine Shawn Dugan lors de la journée d’ouverture de la vente Arqana d’août 2019. Quelques heures plus tôt, ils prenaient la 3ème place du bon maiden de 2 ans à Deauville avec Good of Saints. Pour eux qui voulaient découvrir d’autres émotions grâce aux chevaux de course, ça démarre plutôt bien. » Ce groupe d’associés, dont je fais partie, a été créé par un ami et on m’a confié toute la partie technique », explique Thierry Dalla Longa.
Ce dernier, installé dans la structure historique d’Emile Lestorte, un grand éleveur de l’après-guerre, à Saint-Vincent tout près de Tarbes, gère aujourd’hui 35 à 40 juments. » Récemment, j’ai pris une nouvelle entité de 30 hectares qui est entièrement dédié à l’effectif de ce groupe d’associés, en l’occurrence 13 juments. Elles ne viennent à mon haras que pour les poulinages. » Le but est de parvenir au plus haut niveau, avec des achats de juments en décembre à Deauville, et l’utilisation des étalons de prestige en France, en Angleterre et en Irlande. il fait aussi un peu de pinhooking. il a par exemple acheté Fleeting foal à Mathieu Daguzan-Garros pour 50.000 € puis l’a revendue 100.000 € à Coolmore, avant qu’elle ne gagne les May Hill Stakes (Gr.3) et termine 3ème des Oaks d’Epsom (Gr.1).
Le Haras de Saint-Vincent est un haut lieu historique, où élevait Emile Lestorte.
» Mais je fais très peu de pinhooking, je préfère les fabriquer, les faire naître et les élever depuis le début. Je me rappelle de ma toute première vente, en septembre 2013 à Osarus. Puis je suis venu pour présenter pour la 1ère fois à la V2 de Deauville en 2014″. Il y a 2 ans, le Haras de Saint-Vincent, ou plutôt HSV Agency, a commencé à présenter pendant le week-end de sélection, avec des produits issus de juments achetées elle-même à Deauville en décembre chez les plus grands élevages. Née de la souche de Shergar, la mère de Star of Saints, nommée Shanhila, avait été acquise pour 42.000 € en 2015, en provenance de l’Aga Khan. Elle a pouliné tardivement d’un mâle de Siyouni et n’a pas été resaillie cette année. Thierry Dalla Longa détient aussi Elayouna, une soeur d’Ervediya acquise à l’amiable en 2016 pleine de Siyouni, après qu’elle fut rachetée 125.000 € sur le ring. Elle a une fille de Wootton Bassett qui porte le lot 254 en août 2019. C’est à dire qu’elle passe peu après le lot 237, un fils de Lawman et Cherifa, soeur de Frankuus et US Law acquise pour 80.000 € également en 2016. Citons également Anthracite, une fille d’Alpine Rose par Redoute’s Choice, ou encore Ready to Smile, une nièce de Saint Liam (Breeders’Cup Classic, Gr.1) par Distorted Humor, achetée 67.000 € toujours en 2016 et mère du lot 327 par Night of Thunder.
Lire par ailleurs le focus sur le lot 109, élevé en association avec Frédéric Bragato, vendu 270.000 € à Sébastien Desmontils pour un client japonais.