Le Haras des Granges vu du ciel avec Mathieu Daguzan-Garros
Dans le Sud-Ouest, Mathieu Daguzan-Garros est un personnage à part. Nous ne dirons pas une institution, car le terme rique de ne pas lui plaire, mais quelque chose du genre pour tous les éleveurs et socioprofessionnels de la région. Mais en tout cas, il est pus réactif qu’une institution. Bien qu’héritier, pour la 4e génération de suite, du Haras des Granges dans le Gers, il a constamment innové et pris des risques, tout en prenant part activement aux…institutions jusqu’au niveau national (Syndicat des Eleveurs, France Galop, Ecsso, etc…)
D’abord Mathieu Daguzan a agrandit son domaine. Le Haras des Granges s’étend désormais sur plus de 100 hectares, divisé en 3 parties distinctes. En plus de la maison-mère où se fait toute la monte, la gynécologie et les poulinages, les yearlings sont répartis entre le 2e site mais aussi le 3e ensemble crée à quelques kilomètres de Touget.
En effet, Mathieu Daguzan-Garros a mis en place il y a 20 ans environ un système nouveau en France et alors totalement inédit chez les eleveurs-vendeurs adeptes du ring de Deauville : par bande en stabulation. Ainsi, voilà belle lurette que Mathieu Daguzan-Garros a cessé de rentrer et sortir les yearlings de leurs boxes. Il préfère les lâcher sur de vastes prairies par lot d’une 10aine, avec au milieu de 3 paddocks utilisés en alernance, un spacieux abri paillé où les yearlings se rassemblent pour manger leurs rations quotidiennes.
Pour la jumenterie, souvent recrutée en partenariat avec des proches et des associés, Mathieu Daguzan-Garros achète directement chez les entraineurs ou sur les rings, notamment étrangers car c’est un fidèle de Keeneland et de Newmarket. Certains des plus commerciales à ses yeux partent à la saillie en Irlande, car l’homme du Sud-Ouest néhsite pas à investir dans les saillies étrangères. Quelques-unes vont en Normandie et d’autres restent au Haras pour rencontrer les étalons maisons. Au total, la jumenterie du Haras des Granges s’élève à 40 poulinières.
Lui qui a élevé Cadoudal et Kendargent, Mathieu Daguzan-Garros avait 3 étalons en 2015, dont Walk in the Park qui s’installe en Normandie pour se focaliser sur l’obstacle en 2016, le gris Never On Sunday et le bai-brun Diamond Green. . Tous eux restent en 2016. Fils de Sunday Break avec une mère par Kendor, dont il est d’ailleurs très typé, Never On Sunday a réussi une belle carrière chez Jean-Claude Rouget à Pau, trouvant la consécration dans le Prix d’Ispahan (Gr.1). Descendu dans le Sud-Ouest pour sa 2e saison de monte, il a eu de bons résultats aux ventes puis sur les pistes avec sa 1e génération de 2 ans, fabriqué au Haras de Grandcamp et pourtant limité à une 20aine d’éléments.
Quant à Diamond Green, il s’installe dans un fauteuil de pariarche. Le dernier champion de Jean-Luc Lagardère, un gascon, a été importé d’Irlande en 2011. Depuis, il a conclu 2e du classement des pères de 2 ans de 1e génération « Fr » en 2014 derrière Siyouni, a continué de sortir des gros coefficients multiplicateurs aux ventes pendant que ses premiers 3 ans ont gagné en obstacle et que sa fille Watsdachances lui a offerf son 1e Gr.1 aux Etats-Unis.
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